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Déclarations FO
CSE du 26 juin 2025

Illustration d'une femme avec un mégaphone

Déclaration sur le nouveau cadre de dimensionnement

et d'aménagement des agences 

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​Force Ouvrière :

  • alerte, par la réduction prévue des surfaces, du risque de voir se présenter à nouveau des situations de nomadisme forcé qui dégradent les conditions de travail et appelle au respect de l’accord QVT 

  • remarque un projet moins normatif que le référentiel précédent, qui laisse beaucoup de libre interprétation. Il ne contraint pas à respecter les recommandations de surface. 

  •  constate que peu d’agences vont en réalité bénéficier de ce réaménagement, uniquement pour les nouveaux projets (relogements, créations) et les restructurations, et de fait instaure une inégalité de délivrance de l’offre de service pour un De ou une E.  

  • émet de forte réserves sur le mode de calcul du le taux de présence sur sites, notamment la prise en compte de l’application du nouvel accord télétravail 

  • constate que ce nouveau référentiel peut restreindre les possibilités de travail de proximité offertes par l’accord télétravail 

  • relève le flou autour de la place consacrée aux partenaires du réseau pour l’emploi 

  • s’interroge sur l’utilité du programme agence de demain et les budgets dépensés qui se retrouvent balayés par ce nouveau projet, nécessitant de nouveaux moyens dans cette période de réduction budgétaire 

  • constate qu’aucune information n’est donnée à ce stade sur l’organisation du travail et sur les nouvelles modalités d’animation de ces nouvelles zones de libre accès. 

  • dénonce le choix de privilégier la taille des zones de libre accès pour des usagers qui peuvent fréquenter de manière épisodique nos unités au détriment des espaces dédiés aux collègues, qui eux fréquentent tous les jours ou presque les agences France Travail 

  

FO demande : 

  • des espaces de convivialité avec leur dimensionnement actuel à minima 

  • des bureaux équipés de portes autant que de besoin et sans limitation 

  • Insonoriser les bureaux de réception et surface d’accueil 

  • Avoir des mobiliers et des cloisons sécurisants pour les agents 

  • un accueil des partenaires qui ne nuit pas aux conditions de travail des agents de France travail 

  • Réduire fortement le nomadisme comme prévu par l’accord QVT  

Déclaration suite au mail de M. Blain du 10/06/2025

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M. Blain, dans votre mail du 10/06/2025 vous dites être surpris et déçu du dernier résultat du baromètre social. La délégation FO est également surprise et déçue mais pas pour les mêmes raisons ! 

Nous sommes surpris qu’un tel résultat vous étonne alors que depuis plusieurs années, nous ne comptons plus les alertes successives faites par nos élus CSE et nos RP sur le mal être et l’épuisement du personnel de France Travail PACA.  

 

Le baromètre met en lumière une perte de sens au travail, un manque de visibilité général tant sur les métiers que sur le devenir de l’établissement.  

 

A trop rester focalisé sur des indicateurs de performances dans tous les domaines, vous avez perdu le sens de notre mission de service public.  

Vous n’avez pas mesuré la dégradation institutionnalisée des conditions de travail et son impact sur la santé du personnel.  

L’atteinte des objectifs coute que coute impose une pression perpétuelle et grandissante sur le personnel qui est à bout.  

A cela s’ajoute un sentiment de mépris sous couvert de « l’efficience », des organisations sans cesse remodelées et des injonctions paradoxales et contradictoires. 

FO revendique une véritable reconnaissance salariale et une augmentation des effectifs en corrélation avec la charge de travail réelle.   

Décret CRE Sanctions

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Le décret dit « Sanctions » est paru au journal officiel le 31 mai 2025 pour une application dès le lendemain au 1er juin. Il détaille les modalités de mise en œuvre du nouveau cadre, prévu par la loi plein emploi, des droits et devoirs des demandeurs d’emploi et ce dans l’acceptation élargie de cette notion intégrant les allocataires du RSA et leur conjoint. Son contenu ne fait que renforcer, s’il en était besoin, la demande de FO d’abrogation de la loi plein emploi.  

FO dénonce un système de sanctions extrêmement dur envers les personnes fragilisées que sont des personnes sans emploi mis en place dans un contexte d’austérité budgétaire qui prive France travail des moyens nécessaires, notamment humains, pour mettre en place un vrai accompagnement personnalisé de qualité des personnes privées d’emploi.  

FO dénonce le mécanisme même de « suspension-remobilisation » ! Comment la suppression d’un revenu de remplacement peut conduire à une remobilisation ?! Comment a-t-on pu imaginer réduire ou supprimer des minimas sociaux ?! Comment l’incapacité de nourrir et loger sa famille peut conduire à une remobilisation ?! Comment peut-on imaginer que les demandeurs d’emploi ainsi affamés continueront paisiblement leur accompagnement avec le conseiller référent ?!  

FO alerte sur les risques accrus d’agression encourus par les agents de France travail dans la mise en œuvre de ce décret et des décisions qui en découleront.  

Récemment les juges de la Cour d’Appel de Grenoble écrivaient dans l’arrêt condamnant France travail pour faute inexcusable dans le meurtre de notre collègue à Valence : « France travail recevant un public très diversifié en recherche d’emploi et demande d’indemnisation du chômage doit nécessairement avoir conscience d’un risque d’agression physique ou verbale de ses agents comme d’autres établissements recevant un public fragilisé ou précarisé, en demande de prestation ou services ». Et ça, c’était avant que ce décret vienne permettre la suppression de minima sociaux, comme le RSA, dont les allocataires sont suivis par les conseillers de France travail, entre autres !  

Dans ce contexte, nous obliger à donner notre véritable identité, c’est nous exposer délibérément, nous et nos familles, à des risques d’agression non seulement sur notre lieu de travail mais aussi dans notre vie privée ! 

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